Yaakov était mégayer des guérim, il faisait des convertis c’est à dire qu’il transformait des idolâtres en croyants. Et c’est pourquoi lorsque la torah dans le verset suivant parle de la descendance de Yaakov elle ne cite que Yosseph « Voici l’histoire de la descendance de Yaakov, Yossef… » parce que justement le seul qui ait vraiment suivi sa voie rapprocher les éloignés c’est Yosseph c’est donc lui sa principale descendance, tous les autres enfants aussi tsadikim qu’ils soient s’ils ne se sentent pas concernés d’une manière ou d’une autre par ce que fait le père, c’est qu’il n’y a pas dans leurs mou’hin une descendance des mou’hin du père.

C’est pourquoi le Targoum Onqelos traduit « ben zeqounim hou lo » le fils de sa vieillesse, par  un fils intelligent, car tout ce que Yaakov  avait appris auprès de Chem et ‘Evèr, il le lui avait transmis. C’est pourquoi aussi il avait les mêmes traits de visage (ziv iqounin) que son père.

 Aussi, tout ce qui est arrivé à Yaakov est arrivé à Yossef, La même haine, les mêmes frères, car c’est la même Torah, une Torah « descendante » exigeant de celui qui veut s’en imprégner également « la descente ». Car plus il y a de vécu, d’histoires, d’aventures, de trahisons, de querelles, que la hashga’ha transforme finalement en délivrances car tout finalement s’inverse en tov, plus grand sera chez cette personne le dévoilement de la Torah et de la bonté divine à travers de nouveaux conseils, de nouvelles réparations.

C’est pourquoi « voici l’histoire de la descendance de Yaakov, Yossef »  vient aussitôt après « mégourei avviv », mégourei venant du mot guer, pour nous dire justement que c’est son père Yaakov qui lui a tout transmis, que sans lui il n’aurait pas été Yossef le tsadik qui sait rapprocher, il n’aurait pas été le goel.

 Il s’est plus occupé de lui par ce que Yossef était plus collé à lui que tous les autres frères, le fréquentait, le recherchait, ne perdait pas un moment qu’il pouvait passer avec lui, aussi c’est à lui que Yaakov donna le plus.

Et bien que le talmud critique les préférences d’un père ou d’une mère pour l’un de leurs enfants, on peut on dire que comme le Talmud, ne pas faire de différences quand il n'y a pas lieu d'en faire, et en faire quand il y a lieu d'en faire, et dans tout ce qui peut servir à la kédousha ne pas se gêner pour faire la différence.

Yossef su faire des tsimtsoumim merveilleux, c’est à dire des contractions, mettre dans des mots dans du fini de l’infini, une infinité de clartés, une infinité d’enseignements, une infinité de ‘hizouk, une infinité de bontés, de possibles, de vécus, une infinité de mondes.