Noah

NOA'H

(EXTRAIT)

Il existe 3 univers, le monde des anges, le monde des étoiles et notre monde ; et par la prière, on amène la vitalité à ces 3 mondes comme il est dit (Psaumes 42, 9) : « téfila léèl ‘hayaï », la prière à D.ieu amène toutes les vies.

La sitra a’hara entoure la sainteté (Psaumes 12, 9) : « saviv réshaïm italakhoun », les klipot, les impuretés sont toujours en train d’entourer.

Car « zé léoumat zé assa Elokim », parallèlement à la sainteté D.ieu a créé l’impureté, à chaque sainteté son impureté, aussi dès qu’il y a pureté, l’impureté attaque et s’agrippe.

Aussi, lorsque l’homme commence à prier, il est noyé de pensées étrangères qui viennent troubler son esprit et il reste dans l’obscurité. Car ses pensées sont des murs, des écrans qui viennent empêcher la prière de monter, (Ekha 3, 44) : «  Tu t'es entouré de nuages, pour empêcher les prières de passer. » aussi, la personne ne peut pas apporter par sa prière la vie.

Comme une prière dite avec émet peut tout amener, mariage, santé, parnassa, enfants, joie, délivrances, rapprochements, l’impureté, ne supportant pas ça, amène chez la personne des pensées étrangères pendant sa prière.

Car une pensée étrangère n’est pas seulement un problème de distraction, c’est qu’elle a peut-être réussi ‘hvs à empêcher un shidoukh, une guérison, une entrée d’argent, une nouvelle qualité…

La kavana (intention, concentration) est son principal ennemi, elle va alors tout faire alors pour chercher à distraire la personne car sans kavana la prière ne monte pas, car elle n’est pas encore devenue spirituelle, elle est restée matérielle. Comme elle ne peut pas donner vie aux 3 mondes, elle ne peut pas donner vie au monde d’en bas.

C’est pour ça qu’on est attaqué très souvent dès qu’on prie. On arrive à se concentrer sur n’importe quoi, même une étude, une mitsva, mais la prière c’est spécial, parce que la prière donne tout, les guérisons, les mariages, les shalom bayit, etc…

C’est tout le sod de la non-concentration : elle évite de passer du matériel au spirituel. Même si ce ne sont pas des pensées impures, si elles distraient la personne, ça suffit à ce que ce soit des impuretés. La prière doit nourrir les anges car tout vient d’eux, sinon ce n’est pas une prière. S’il y a les distractions et à plus forte raison des mauvaises pensées, elle nourrit les klipot plus que les anges ‘hvs…

Même avoir des pensées de Torah pendant la prière c’est la même chose, ça s’appelle pensées étrangères, pensées impures. C’est pourquoi parfois, l’impureté attaque comme ça : elle fait penser à une étude de Torah pendant la prière.

Mais même dans l’obscurité, il existe beaucoup de portes pour sortir de là-bas. Car le libre-arbitre existe toujours, c’est seulement « le sot qui continue dans l’obscurité » (Kohélet 2, 14) et qui ne voit pas les portes.

Même si une personne ne peut pas prier avec ferveur elle doit quand même s’efforcer de prier avec vérité, tout simplement. Par exemple lorsqu’elle dit « Hashem hoshia », Hashem sauve-moi, elle doit le dire béémet, c’est-à-dire le ressentir, ressentir qu’elle a besoin de délivrance et ainsi pour chaque parole la dire béémet selon son niveau. Grâce à cela, la personne pourra voir dans l’obscurité les portes pour sortir de là-bas et parvenir à prier comme il faut.

Car émet, c’est le cachet de D.ieu, son ‘hotem, car la dernière lettre des 3 premiers mots de la Torah béréshiT barA ElokiM forment le mot EMET. Ce que D.ieu veut dans ce monde c’est le émet. D.ieu ne désire que le émet (Psaumes 145, 18) : « D.ieu est proche de tous ceux qui s’adressent à Lui béémet » tandis que (Psaumes 101, 7) : « Celui qui dit des mensonges, il ne se tiendra pas devant Mes yeux ».

Aussi, lorsque l’homme prie béémet, la lumière de D.ieu s’habille en lui comme il est dit (Psaumes 27,1) : « ori véishi » (Tu es ma lumière et ma délivrance) et l’éclaire alors pour qu’il puisse trouver les portes pour sortir d’où il est, de la galout où il se trouve.

Il comprend alors que toutes ses pensées étrangères sont des futilités, des bêtises, répugnantes, folles, qu’il va chasser très vite de lui.